Katrien De Blauwer est née en 1969 à Ronse en Belgique.

A 18 ans, après une enfance plutôt agitée, elle part pour Gand étudier la peinture. Elle déménage ensuite à Anvers pour étudier la mode à la Royal Academy. Elle abandonne cette formation au bout de deux ans.

Katrien découpe et collecte des images depuis très longtemps, mais ne veut pas être étiquetée comme une artiste traditionnelle du collage. Ses collages sont un moyen d'explorer son propre inconscient ainsi que celui du lecteur. Le style est évocateur et ses œuvres sont ouvertes à toutes interprétations, comme de courtes histoires inachevées.

« Les émotions ont toujours été le moteur et la principale considération dans ce que j’entreprends. Je suis fortement attiré par le mal être dans l'émotion, comme la douleur, la tristesse, la perte, le désir. J'aime la franchise des photos et leur présence. Avec mes « coupers-collers » condensés, j'essaie de raconter ma propre histoire. Ce faisant, je trouve, souvent à leur insu, de nouvelles significations et associations, qui a aussi un effet thérapeutique sur moi. Il s'agit d'un processus de recherche et d’écoute de mon propre langage. Comme le dit Marina Abramovic, les problèmes difficiles rencontrés pendant l’enfance, les problèmes familiaux, toutes ces choses deviennent en quelque sorte un trésor, une source d'inspiration pour plus tard. Mon travail évolue au fil du temps , mais certains thèmes ou images reviennent , comme par exemple: les arbres, les jambes de femmes, les cheveux , les talons hauts, les robes, la mer, les montagnes et les bijoux. Je commence à prêter de plus en plus attention aux significations symboliques de ces thèmes »